Urban Voodoo

Urban VoodooUrban Voodoo

Nuttea

Album CD – 2004 – Delabel

Retour en force du sorcier ragga-reggae avec son quatrième album Urban Voodoo.

Après le succès commercial de son album précédent, Nuttea se devait d’assumer les 450.000 exemplaires vendus de ce fameux Signe du temps (et accessoirement les 2 millions de singles) et donc défendre la place qu’il avait pu se faire. Pari gagné. Pas à court de formules magiques, Nuttea a aussi soigné la manière de les proférer.

Entouré par une équipe efficace, notamment le crew belge Street Fab sur plusieurs titres, Nuttea s’installe plutôt bien sur les vibes. Tantôt ragga, tantôt reggae, son style de lover fait forcément penser à celui de monsieur Sean Paul.

Nuttea avance encore, il appâte et ose: il s’est offert une reprise du Abraham, Martin & John de Marvin Gaye. Résultat: une sorte de ballade reggae intimiste et assez sympathique.

D’un point de vue général, avec les doigts de fée de Handel Tucker derrière les machines, côté musique, l’album s’assure une terrible qualité de facture.

Rajoutez à cela le style Nuttea et quelques guests prestigieux (Beres Hammond et Oxmo Puccino sont les meilleurs exemples) et vous obtiendrez ce carton potentiel qu’est Urban Voodoo.

Autoproclamé « King du reggae français » (je clame mon innocence, c’est son équipe de promo qui a osé), Nuttea mérite-t-il vraiment sa couronne ? Allons, allons.

Il y a des mots, des messages, des massages mélodieux, mais est-ce que Nuttea, si satisfait de pouvoir s’en vanter, a vraiment réussi à échapper au formatage musical ? On pourrait polémiquer. Urban Voodoo charmera les fans de la première heure et sans aucun doute également ceux arrivés en cours de route mais rencontrera beaucoup plus de difficultés à convaincre les sceptiques et les profanes.

zicactu.com

Liste des titres :

De retours sur les ondes
Est-ce que ça vaut la peine ?
Partout où j’irai
Abraham, Martin and John
Je lève mon verre (avec Oxmo Puccino)
Encore là
Sans un mot
We Are One (avec Tiwony et Fefe Typical)
J’ai fait tout ce que je pouvais
Mégalotrip
Femmes (avec Beres Hammond)
Perdu d’avance

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