Laurent Garnier naît le 1er février 1966, à Boulogne-sur-Mer, d’un père forain et d’une mère coiffeuse. Il se trouve très vite plongé dans l’ambiance des discothèques et joue au DJ dans sa chambre avec la collection de vinyles constituée grâce à un ami de papa, à la tête d’une importante maison de disques. Il s’intéresse à tous les styles, du funk au reggae en passant par le rock.
Mais ses parents rêvent d’un métier plus sérieux pour Laurent et l’encouragent à suivre des études à l’école hôtelière de Paris. Il s’y inscrit et part vivre à Londres en 1987, où il trouve un stage à l’ambassade de France.
Au bout d’un an et demi, il met le cap sur Manchester où il fait ses premières armes de DJ à l’Hacienda, le plus célèbre club de la ville. En pleine expansion de la scène house, il est surnommé DJ Pedro. Il reste en Angleterre jusqu’en 1990.
Shot In The Dark
De retour en France, il effectue ses obligations militaires puis séjourne à New York, ville qui lui permet de découvrir le précurseur de la house, Frankie Knuckles. Revenu à Paris, il reprend du service au Palace et au Boy. Il y organise les premières soirées house de la capitale avec Eric Rug et amène la techno dans la capitale. Laurent Garnier se fait un nom et le tout Paris se presse pour assister à ses prestations endiablées.
Il sort ses premiers singles, As French Connection en 1991, Strange By Design en 1992 et A bout de souffle en 1993. En quelques années, il devient aussi célèbre qu’un DJ de Chicago, Farley Jackmaster Funk, son influence majeure.
Véritable icône en Angleterre, il publie en 1994 son premier album Shot In The Dark après avoir créé son propre label, F Communications, aux côtés d’Eric Morand. Le disque démontre de réels talents de musicien et s’écoule à plus de 70.000 exemplaires à travers une vingtaine de pays.
Victoire de la Musique
A la fin de l’année, il franchit à nouveau la Manche pour recevoir quatre Dance Awards anglais, en tant que meilleur DJ, meilleur artiste/producteur, meilleur label et meilleur club (il est devenu organisateur des soirées « Wake up » au Rex, à Paris).
En 1996, il publie un best of sur un label anglais, Laboratoire Mix, qui ne compte qu’une seule plage, longue de 344 minutes ! Il anime en prime des soirées au Queen, club ultra réputé de Paris.
Mais c’est son second album, 30, conçu dans ses propres studios de la banlieue parisienne et paru en 1997, qui révèle Laurent Garnier au grand public, non seulement comme DJ mais aussi comme compositeur. Il continue d’y explorer divers styles, touchant même au jazz.
La même année il est élu meilleur DJ en Angleterre, mais aussi meilleur artiste ‘dance’ en France. Il reçoit la première Victoire de la Musique du genre en février 1998 et conçoit la plupart des thèmes des défilés du couturier japonais Kenzo.
Techno Parade
Laurent Garnier symbolise la « French Touch » et son succès ouvre les portes à une nouvelle génération de DJ et musiciens électroniques. Dans la foulée de son maxi Coloured City, il fait le tour des grands rendez-vous techno de la planète, de l’Espagne à l’Australie en passant par le festival Boréalis à Montpellier.
Il se produit devant plus de cent mille personnes lors de la première Techno Parade de Paris, en septembre 1998, puis fait salle comble à l’Olympia la même année.
En février 2000, Laurent Garnier édite son troisième album Unreasonable Behaviour, toujours sur son label F-Com. Il propose à ses fans de mixer le single Greed selon leurs propres désirs, en mettant à disposition les éléments du morceau en MP3, sur son site internet. C’est un album plus intime, plus introspectif que les précédents, qui joue sur les atmosphères et les couleurs de la musique.
Electrochoc
En 2003, Excess Luggage, un coffret de cinq mixes réalisés entre mai 98 et mai 2002, précède de peu la sortie d’un ouvrage intitulé Electrochoc. Il est cosigné par Laurent Garnier et le journaliste David Brun-Lambert et relate l’histoire de la techno.
Le DJ français le plus populaire dans le monde sort en 2005 un nouvel album, le premier depuis cinq ans: The Cloud Making Machine.
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