Days Run Away

Days Run AwayDays Run Away

The House of Love

Album CD – 2005 – V2 Records

The House Of Love se reforme ? Impossible mais pourtant bien vrai. Tout comme les Pixies l’année passée, les deux têtes pensantes du quatuor, Guy Chadwick et Terry Bickers semblent avoir enterré la hache de guerre. Ils reviennent contre toute attente aux affaires courantes, plus de dix ans après le dernier fait d’armes du groupe et plus de quinze après le départ du teigneux Terry.

Flash back. The House Of Love, c’est l’histoire d’un groupe phare de la fin des années quatre-vingt, une entrée en fanfare dans le monde du rock britannique, quatre albums et une sortie manquée. Hormis une parenthèse solo de son chanteur (avec le très réussi Lazy, Soft And Slow en 1998), rien à signaler lors de la dernière décennie.

Et puis voilà, comme il ne faut jamais dire jamais, la formation d’origine se recompose et Days Run Away voit le jour. Avec ses dix pop songs fringantes et printanières (ça tombe bien), le groupe trace sa route entre vives ritournelles et ballades apaisées.

Ainsi Love You Too Much et surtout Gotta Be That Way marquent un retour aux sources dans un style bien établi, toutes guitares dehors et mélodies imparables. Days Run Away et Maybe You Know, meilleurs morceaux de l’album, enchantent immédiatement de par leur limpide légèreté.

Kinda Love, balbutiant au début, oscille entre passages apaisés et envolées contrariées… jusqu’au final aussi énergique que brouillon. Money And Time, plus travaillé, est paradoxalement une composition plus faible et moins emballante.

Pièce maîtresse de l’ensemble, la voix de Chadwick parvient toujours à poser ses effets, tel un mix discret et variable, entre le timbre de Peter Perrett (The Only Ones), de Ian Mc Culloch (Echo and The Bunnymen) ou de Tom Petty, comme sur le très hillbilly Already Gone.

Moins tendu que ses prédécesseurs mais fort de deux ou trois singles attachants, Days Run Away ne déçoit pas. Le tout n’est bien sûr pas parfait, quelques longueurs apparaissant même sur la fin (Wheels).

Kit Carter ravive la flamme avant que Anyday I Want, ultime halte acoustique avec son touchant jeu à deux voix, ne réconcilie (définitivement ?) les deux acolytes. Malgré les années qui défilent, le talent reste intact. Convaincant.

Nicolas Gillet

Liste des titres :

Love You Too Much
Gotta Be That Way
Maybe You Know
Kinda Love
Money and Time
Days Run Away
Already Gone
Wheels
Kit Carter
Anyday I Want

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