Eric Clapton : Reptile

Eric Clapton : Reptile

Eric Clapton : Reptile
Reptile

Eric Clapton

Album CD – 2001 – Warner Music

« D’où je viens, le mot Reptile est une expression d’affection, utilisée dans le sens de « toe rag » (merdeux !) ou « moosh ». (…) Ce n’est pas une insulte mais un signe de reconnaissance. » Eric Clapton, octobre 2000.

En intitulant son nouvel opus Reptile, dédié à Adrian (Son), son oncle disparu au printemps dernier, Eric Clapton rend hommage à tous les reptiles qu’il a croisés au cours de ses nombreuses pérégrinations.

C’est pourquoi cet album, très intimiste, est empreint d’une nostalgie, caractéristique du spleen claptonien, qui se matérialise par l’utilisation quasi-permanente de la guitare acoustique et par l’intégration de nombreuses reprises (6 sur 14 !).

Au programme, du blues avec le rétro Don’t let me be lonely tonight de James Taylor, le sentimental I want a little girl de Mencher & Moll et surtout le chorus incendiaire de l’excellent Come back baby de Ray Charles.

Du country blues aussi avec la très bonne version du Travelin’ light de J.J Cale qui aura le mérite de faire oublier l’insipide I ain’t gonna stand for it (de Stevie Wonder) dont les accents 80’s rappellent le temps où Slow Hand sortait des albums aussi ennuyeux que proprets (cf. le sinistre August produit par le populaire Phil Collins !).

Côté compos, on peut noter l’instrumental bossa Reptile, ersatz de l’unplugged Signe, qui ouvre l’album éponyme, ainsi que Believe light et Modern girl qui, en dépit d’une certaine mièvrerie, permettent à E.C de renouer avec le style laid back qui a fait son succès durant les 70’s (le fabuleux 461, Ocean boulevard de 1974).

Mais le véritable intérêt de Reptile se trouve dans les titres Broken down et Second nature qui, de part la finesse des interventions guitaristiques et des arrangements, ne sont pas sans rappeler le somptueux It’s probably me, BO de l’Arme Fatale III que God composa avec Sting au début des 90’s.

Le reste du disque est purement anecdotique mis à part Son & Sylvia, instrumental très éthéré qui clôt l’album par un clin d’oeil à son défunt aïeul.

En conclusion, malgré quelques bons moments, on peut qualifier cet album de « mi-figue, mi-raisin » car Reptile serait, certes, un bon album pour n’importe quel artiste mais pas pour Slow Hand qui semble quelque peu s’endormir sur ses confortables lauriers de « multi-grammy awardisé ».

zicactu.com

Liste des titres :

Reptile
Got you on my mind
Travelin’ light
Believe in life
Come back baby
Broken down
Find myself
I ain’t gonna stand for it
I want a little girl
Second nature
Don’t let me be lonely tonight
Modern girl
Superman inside
Son & Sylvia

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