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Biographie de Manau

ManauManau, voilà bien un groupe à part sur la scène française. Composé initialement de Martial Tricoche (textes et chants), Cédric Soubiron (programmation et scratchs) et Hervé Lardic (guitare, claviers, basse), le groupe Manau débarque sur les ondes en 1998 avec sa fameuse Tribu de Dana.

La chanson, qui n’est pas sans rappeler le Tri Martolod d’Alan Stivell, fait un véritable carton: plus de 1.700.000 singles vendus. Excusez du peu ! Les jeunes apprécient pour la plupart ce mélange de rap et de musique celtique. Sans oublier une bonne dose de déconnade sans laquelle Manau ne serait pas Manau…

Comme toutes les belles histoires, celle de Manau démarre par « Il était une fois ». Il était une fois trois jeunes de la banlieue parisienne: Cédric, Martial et Hervé (R.V.). Cédric et Martial, d’origine bretonne, se connaissent depuis leur enfance et partagent la même passion pour la musique. Ils rencontrent Hervé lors d’une émission sur Skyrock. Entre les trois lascars, le courant passe rapidement.

Rap et musique celtique

Inspiré par l’ouvrage « L’épopée celte » de Jean Markhale, Martial se met à composer ses premiers textes ressuscitant la symbolique et les légendes celtiques. La Tribu de Dana prend forme. Cédric et Hervé se chargent des rythmiques. Résultat: un titre naviguant entre rap et musique celtique, tout à fait à l’image du groupe: un mix de culture urbaine et de folklore traditionnel breton. Il ne reste plus qu’à donner un nom au groupe: ce sera Manau, le nom gaélique de l’Ile de Man, située au large des côtes anglaises et irlandaises.

Ils envoient plusieurs cassettes démo et se font remarquer par Polydor qui leur fait signer un contrat. La suite de l’histoire est connue. La Tribu de Dana, leur premier single, mêle harpes, cornemuses, claviers et guitares électriques. Il atteint les sommets des hit-parades et propulse le trio en haut de l’affiche. Ou plutôt le duo, car Hervé quitte le groupe pour se consacrer à sa carrière solo sous le nom d’Air-V.

Panique celtique

Manau sort dans la foulée l’album Panique celtique où l’on retrouve d’autres succès: le très transcendantal Mais qui est la belette ? mais aussi l’antimilitariste L’avenir est un long passé. L’album s’écoule à plus de deux millions d’exemplaires et remet au goût du jour la culture celtique. Non sans quelques grincements de dents.

D’aucuns accusent Manau de surfer un peu trop ostensiblement sur les vagues celtique et rap. Les chantres de la tradition bretonne ne voient pas toujours d’un bon oeil ce groupe un peu trop commercial à leur goût tandis que les rappeurs leur reprochent leurs textes non revendicatifs. Bref, aucune étiquette ne semble leur convenir, ce qui finalement n’est pas pour déplaire à Manau: ils préfèrent après tout ne pas se laisser enfermer dans un seul genre musical.

En 1999, Manau décroche une Victoire de la Musique dans la catégorie « Meilleur album rap-groove de l’année ». Après une tournée mémorable de 120 dates, Martial et Cédric nous reviennent en 2000 avec le single Tout le monde a besoin de tout le monde, prélude à leur deuxième album Fest Noz de Paname.

Un opus sensiblement différent du précédent: plus personnel, plus funky et moins celtique. Autre différence notable: la participation d’artistes confirmés: Dee Dee Bridgewater (Je jazz les couleurs) et Maurane (La poupée). Bref, un album inclassable, éclectique et authentique pour un groupe original, sans prise de tête et qui ne se prend pas trop au sérieux. Que demander de plus ?

Zicactu

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