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Michel Fugain

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Biographie de Michel Fugain

Michel FugainCompositeur de génie, musicien dans l’âme, Michel Fugain est épris de liberté et de grands espaces. Liberté qui apparaît comme une évidence pour cet enfant de la guerre. Grands espaces d’autant plus indispensables que sa scolarité fut celle d’un « prisonnier ».

Depuis les prémices de sa prolifique carrière, Fugain a coloré le monde musical d’utopies, de grandes envolées lyriques et d’amour. Du Big Bazar à sa renaissance des années 90, Fugain raconte la liberté pour mieux la partager, et nous offre la vie en musique pour mieux l’aimer, malgré sa cruauté et ses souffrances. Portrait d’un homme en perpétuelle révolte.

L’enfance

Né le 12 mai 1942 à Grenoble, dans l’Isère, Michel est le fils d’un résistant. Etudiant en médecine, celui que l’on nomme le Commandant Mickey conduit sa famille à Voreppe, près de Grenoble, où il mène l’existence rangée d’un médecin de campagne. Mais il est surtout un homme hors du commun, pour lequel amitié, partage et solidarité prend le dessus sur tout. Pas étonnant que l’on retrouve ce trait de caractère chez son fils Michel.

Le jeune Fugain passe une enfance douce et heureuse, et apprend le piano et l’accordéon. Puis à l’âge de dix ans, toute la famille repart s’installer à Grenoble, quittant la quiétude de la campagne.

Les premiers amours

En ville, Michel découvre les plaisirs urbains de tout adolescent d’après-guerre: le cinéma, le jazz et l’amour. Un choc ! D’autant plus que le Lycée Champollion qu’il intègre alors a des allures de bagne !

Elève médiocre, il s’y sentira toujours à l’étroit, physiquement et psychologiquement. C’est que le gamin a besoin d’espace et de liberté.

En fréquentant les cinémas de Grenoble et le Lamartine, club de jazz, Michel s’enivre de ses amours. Si bien qu’à vingt-et-un ans, bac en poche, il se tourne vers le cinéma plutôt que vers les études de médecine que ses parents envisageaient. Nous sommes en 1963 et Michel quitte Grenoble pour Paris, avec la ferme intention d’y devenir cinéaste.

Les débuts

Hébergé par un ami de son père en plein Quartier Latin, Michel découvre la vie parisienne, foisonnante, explosive. Il devient assistant réalisateur sur plusieurs tournages puis s’inscrit dans un cours d’art dramatique. Il y fait la connaissance de Michel Sardou, de Patrice Laffont et d’Yves Régnier.

Avec Sardou, il écrit Les madras, qui sera son premier 45 tours. Fugain découvre qu’il est doué pour ça et prend goût à l’écriture et à la composition. Il est signé chez Festival par Roger Marouani, et sort son premier 45 tours Un pas devant l’autre au printemps 1966.

Tout en écrivant pour les plus grands (Dalida, Hugues Aufray, Marie Laforêt, Michel Sardou, Hervé Vilard) il continue d’enregistrer et se produit sur scène, notamment en première partie d’Eddy Mitchell à l’Olympia. Puis c’est le premier tube dès 1967, Je n’aurai pas le temps, et un premier album.

L’aventure Big Bazar

Fugain devient peu à peu un artiste confirmé et reconnu. Après la création d’une comédie musicale « Un enfant dans la ville », il lance en 1972 une formation musicale qui va révolutionner la chanson française des années 70: Le Big Bazar.

Basée sur l’esprit communautaire hippie et révolutionnaire (la troupe est composée de vingt-cinq amis danseurs-chanteurs-organisateurs), la formation va produire et mettre en scène pendant cinq ans les plus grands tubes « made in Fugain »: La fête, Fais comme l’oiseau, Les Acadiens, Attention Mesdames et Messieurs, Bravo Monsieur le Monde, Une belle histoire, Chante, … Jusqu’à l’explosion du groupe en 1976.

Fugain ne reste pas inactif pour autant: il lance l’atelier de création La Victorine à Nice, puis présente La Fugue à Fugain dès le début des années 80 à la télévision.

Moments de liberté

Mais la France a changé. Exit le Flower-Power. Le punk est passé par là. Téléphone et Indochine remplacent les chanteurs des années 70 dans le coeur des jeunes.

Michel en profite pour s’évader et voyager aux États-Unis. Impossible pour lui de rester cloisonné dans une image, dans un milieu, dans un métier. Il a besoin d’espaces et de changements.

Il faut attendre 1988 pour que Fugain, de retour des USA, rencontre à nouveau le succès avec le tube Viva la vida. L’album dont le titre est issu se vendra à plus de 100.000 exemplaires et relance la carrière du chanteur.

Après un quart de siècle de carrière, Fugain est un artiste incontournable. Le public de tout âge vient l’applaudir durant de longues tournées, et la profession ne manque pas une occasion de lui rendre hommage, comme en 1996 avec la sortie de Petites fêtes entre amis, double album sur lequel Fugain enregistre ses meilleurs titres avec Maurane, Kent, I Muvrini ou Trio Esperança.

Laurette

Sucré salé en 1992, Plus ça va chez EMI en 1995, Petites fêtes en 1996, De l’air en 1998, les années 90 sont les années Fugain. Il remplit facilement l’Olympia ou le Casino de Paris, et recueille tous les suffrages aux Francofolies de La Rochelle.

Il écrit à nouveau pour Sardou et son album Français en 2000, trente-quatre ans après leur première collaboration !

Mais la vie heureuse de cet artiste unique, père de trois enfants, va basculer un jour de mai 2002 où, après dix mois de souffrances, sa fille Laurette décède d’une leucémie. Le « clan » Fugain est ébranlé et trouve dans l’amitié, la solidarité et l’amour, la force de sortir la tête de l’eau.

Sa femme Stéphanie et sa fille Marie créent l’association Laurette Fugain, appuyée par les amis de Michel (Souchon, Mimie Mathie, Sardou, Goldman, Maurane) et destinée à l’information sur les maladies du sang et les dons de plaquettes.

2004 est marquée par la sortie d’un Best Of C’est pas de l’amour mais c’est tout comme.

A plus de soixante ans, Michel Fugain est un de nos chanteurs français les plus attachants. Toujours sincère, généreux, exubérant, ce compositeur de talent est l’auteur d’inoubliables succès de la chanson. Sa musique est synonyme de gaieté, d’espoir et de joie. Une belle leçon de vie et d’amour pour un homme au grand coeur que la vie a profondément blessé.

zicactu.com

Discographie

Discographie de Michel Fugain

Albums
2013 : Projet Pluribus
2012 : Bon an mal an
2011 : Bon an mal an – Le Printemps
2011 : Bon an mal an – L’Été
2010 : Fugain à l’Alhambra
2007 : Bravo et merci !
2001 : Encore
1998 : De l’air !
1996 : Petite fête entre amis
1995 : Plus ça va…
1994 : Vivant à l’Olympia – Une belle histoire
1993 : Vivant
1992 : Sucré-Salé
1991 : Live
1989 : Un café et l’addition
1988 : Michel Fugain (Des rêves et du vent)
1981 : Capharnaüm
1979 : Michel Fugain (Les Sud-Américaines)
1978 : Faites-moi danser !
1978 : Enregistrement public Olympia 78
1977 : Un jour d’été dans un Havre de paix
1976 : Fugain et le Big Bazar no 4
1976 : Enregistrement public Olympia 76
1975 : Un jour, la fête
1975 : Fugain et le Big Bazar no 3
1974 : En spectacle au Québec
1974 : À l’Olympia
1973 : Fugain et le Big Bazar no 2
1972 : Fugain et le Big Bazar
1970 : Un enfant dans la ville
1970 : Michel Fugain (Soleil)
1967 : Michel Fugain (Quand l’oiseau chante)

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Dire que l’on était pré ou post soixante-huitard, ça ne voulait rien dire. On était des citoyens et l’on chantait avec des gens qui nous ressemblaient.

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A tous ceux qui pensent que Michel Fugain n’est pas rock ‘n’ roll, je leur dirais de se méfier des apparences. Bien sûr, il ne s’est jamais jeté dans la boue de Woodstock (sur scène j’entends, car dans sa vie privée, je n’en sais rien: peut-être était-il là-bas ?) mais pourtant, dans sa manière d’être, de sentir et de ressentir la société, dans ses compositions et son ex barbe fleurie se cache un vrai rebelle. Ce grand monsieur aurait des choses à apprendre aux mecs en cuir.

Son dernier disque Bravo et merci est un bel exercice pour rendre hommage à ses amis paroliers qui l’ont suivi dans cette expérience. Il met en musique et chante un texte de chacun d’entre eux (Françoise Hardy, Nougaro, Aznavour, Le Forestier,Louis Chedid, etc.) et le disque s’écoute avec beaucoup de joie.

Zicactu: Vous savez que j’ai dû entendre une de vos chansons pas loin de 1000 fois et que ça m’a forgé une philosophie de vie ?

Michel Fugain: Laquelle ?

Zicactu: « Les gentils, les méchants » !

M. F.: Ho, je vous ai chopé tout petit alors ! (rires).

Zicactu: Ce nouvel album a-t-il vraiment commencé par une lettre ?

M. F.: Oui, tout a commencé par une lettre. Disons plutôt que cette lettre est à l’origine de ça. Les hasards et les malheurs de la vie ont fait que j’étais plus ou moins en train de faire un bilan et j’ai constaté que ça faisait 35 piges que je faisais ce métier avec une vingtaine d’artistes qui ont autant de kilométrages au compteur. Et l’idée m’a plu, mais surtout j’étais ému de penser à eux tout seul dans mon coin. Je trouvais ça chouette d’avoir conscience que certains étaient depuis si longtemps au travail en faisant toujours aussi bien leur boulot. Qu’ils faisaient des chansons que les gens gardaient dans leur coeur. Qu’ils participaient à des souvenirs populaires. Je voulais simplement leur dire qu’ils étaient forts et qu’ils avaient tous mon respect. C’est pour ça que j’ai sauté sur mon ordinateur pour taper cette lettre où je demandais s’il voulaient bien venir s’amuser avec moi.

Zicactu: Pouvez-vous me dire qui vous a répondu en premier ?

M. F.: C’est Françoise Hardy. Presque techniquement parlant. Françoise n’est pas une personne très expansive a priori, même si c’est une bavarde impénitente quand elle le souhaite. Elle m’a envoyé cette chanson dont le texte est une perle qu’elle avait depuis 30 ans.

Zicactu: 9 messieurs et 2 dames: vous n’êtes pas encore dans la parité Michel !

M. F.: Vous savez, il n’y a en a pas tellement de femmes qui écrivent des textes de chanson. Ou alors j’aurais été obligé de demander à quelqu’un comme Anne Sylvestre qui a fait des chansons magnifiques, mais qui ne fait pas partie de notre bande, ce n’est pas la même chose. Ca n’a rien de péjoratif ! Mais ça aurait donné quelque chose d’artificiel. De ce même type d’écurie, il n’y a guère que Françoise. Catherine Lara qui est une fille que j’adore et qui a fait des chansons magnifiques est compositrice mais pas parolière. Des auteurs, vous avez Françoise Hardy et Véronique Sanson… Véro qui n’a jamais offert de textes à qui que ce soit: je vous assure que ce fut une aventure de lui demander (rires).

Zicactu: Si l’on devait garder une chanson de cet album pour vous définir, on prendrait « J’ai chanté » ?

M. F.: C’est une chanson de Maxime Le Forestier. Elle me ressemble effectivement, mais elle lui ressemble aussi. Je dirais même qu’elle ressemble beaucoup à Maxime ! De toute manière, nous avons eu tous les deux un parcours quasiment identique. On est né à la même époque et j’aime bien souligner que nous sommes des citoyens chanteurs. Le mot vedette n’existait pas quand on a commencé, c’était ringard d’être une star. Pour nous, c’était des conneries. Dire que l’on était pré ou post soixante-huitard, ça ne voulait rien dire. On était des citoyens et l’on chantait avec des gens qui nous ressemblaient. Je crois que cela nous a marqués tous les deux. Quand il me donne ce titre et que vous décortiquez, vous vous apercevez que lui il a chanté dans le métro et moi pas, mais ça n’empêche que j’aurais pu le faire. Je vous dis, on a traîné ensemble. Max a écrit cette chanson en fonction de mon état d’âme. De ma tristesse à moi.

Zicactu: C’était un challenge qui vous plaisait, musicalement parlant, de garder une unité avec des auteurs si différents ?

M. F.: Je vous jure que je n’ai pas réfléchi à tout ça. Je me suis dit qu’au bout du compte, puisque c’est moi qui fait la musique, l’unité serait là, et pourtant y a pas une chanson qui ressemble à une autre. Cela passe par une voix, un interprète, c’est moi qui chante donc je les adapte en fonction de mon phrasé. Ce n’est pas si facile de trouver une mélodie sur un texte d’écrivain. Ca demande du travail. Mais le travail, c’est de l’attente, c’est se laisser pénétrer par l’idée d’un texte. Je prends toujours l’image du bout de laine qui dépasse, qu’on tire et dont on fait une pelote.

Zicactu: On trouve beaucoup de rythmes sud-américains sur ce disque ?

M. F.: Je ne pense pas que ce soit des influences ou des imitations. A partir du moment où la musique existe, elle nous appartient à tous. Et je vous dirais que je connais les limites de ça. Par exemple, vous prenez « Je parlerai de toi » qui est traité de manière latino, si vous mettez des vrais musiciens brésiliens, vous aurez un carnage ! Ca ne tournera pas, car les musiciens sud-américains ont une autre façon d’évoluer. Mélanger des musiciens, c’est terrible ! Ce que j’essaye de faire c’est d’adapter, effectivement j’aime bien ces rythmes chaloupés, qui font bouger le corps et qui sont tendres.

Zicactu: En parlant de rythmes, parlons de la syntaxe particulière quand on adapte un texte de Claude Nougaro ?

M. F.: Claude était un chanteur dit de jazz. A priori, quand mes doigts tapent sur le clavier, je ne vais pas faire un truc latin forcément. En plus j’ai envie de l’étonner. Malheureusement, il nous a quittés trop tôt mais n’empêche que l’envie est là. J’ai un besoin fusionnel d’entrer dans son univers mais sans le pasticher. Il y a aussi une grande part de jeu ! Je dois vous le dire, je fais ça quand je suis en Corse, je suis tout seul, je m’amuse comme un fou à faire de la musique, je visualise à chaque texte le visage de mes confrères et consoeurs et je veux les étonner, avoir un sourire ou un étonnement.

Zicactu: Justement, quand Serge Lama vous entend chanter son texte sur un reggae, il est comment ?

M. F.: Il a été surpris ! (rires). Mais en bien. C’est d’autant plus drôle qu’avec mes copains musiciens, on était sur qu’il avait pensé son texte sur une musique à trois temps. La charpente était faite pour ça et j’ai foutu le souk en espérant qu’il soit content du résultat. C’est un métier où il faut prendre son temps. Faut pas bâcler, ni se stresser, il faut laisser faire. Le cerveau en musique, il sert beaucoup. Il sert à faire des analyses sans que l’on veuille particulièrement les faire. C’est parfois 3 semaines après que l’on a fait un truc qu’arrive la lumière. Vous n’êtes là que pour récupérer ce que votre coeur, corps, cerveau ont mijoté. Ils vous ont amené à un moment à un certain endroit, pour partir sur ce chemin bien particulier. C’est un truc artistique. Il y a une part de mystère que je serais incapable de définir.

Zicactu: J’aurais aimé savoir si à votre avis, dans ce milieu musical, beaucoup de monde a oublié la signification du terme « plaisir » ?

M. F.: On l’a d’autant plus oublié que notre métier est devenu ce que la société devient. Rien de plus, rien de moins. C’est à dire que l’artistique a été remplacé par le marketing, un point c’est tout. Et c’est dans tous les domaines pareil. Vous dans votre journal c’est pareil ! C’est vrai pour le cinéma, partout où vous avez à vendre quelque chose ! Et il se trouve que les chansons pour l’instant, sont encore à vendre. On ne parle plus que de marketing dans les maisons de disques. Ce qui est d’autant plus terrible, c’est que les marketeurs ont cassé le jouet. C’est l’aboutissement d’une erreur totale: à savoir que l’irrespect de la chose artistique arrive au moment où la logique du marketing se casse la gueule.

Zicactu: Avez-vous eu des auteurs que vous n’avez pas gardés pour ce disque ?

M. F.: Non ! J’ai des auteurs que je n’ai pas eu. J’aurais aimé avoir un texte de Renaud. Par exemple, on s’est vu beaucoup avec Michel Jonasz, il voulait me faire un texte sur mesure. Là dessus on s’est perdu de vue…

Zicactu: Peut-être pour le prochain ?

M. F.: Je ne veux pas faire un tome II. Ce serait systématiser l’affaire. Mais c’est tentant (rires). J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir et j’aimerais faire un truc avec William Sheller par exemple. J’aimerais faire un texte avec Thomas Fersen, qui est le père de la nouvelle chanson française, c’est lui le premier qui est parti dans cette direction. Pourquoi pas Thiéfaine ou Bénabar. Un texte de Zazie… Zazie ne fait pas partie de notre génération de brontosaures mais elle fait de jolies choses.

Zicactu: Vous avez une chanson qui s’appelle « Le Président » ?

M. F.: Ca, c’est Salvatore Adamo. C’est la surprise du chef. Je ne savais pas quoi en foutre de ce texte, il ne se présentait pas comme une chanson mais plutôt comme une comédie musicale. C’est une chanson de rupture. J’aime bien montrer que je peux faire ça.

Zicactu: En chanteur citoyen, que pensez-vous de la campagne présidentielle ?

M. F.: Je n’en pense pas grand chose. La France n’est pas très bien. On a des gens qui ne sont pas des grands politiques, qui sont peut être très sympathiques au demeurant, mais ce ne sont pas des pointures. Ce n’est pas très glorieux. On va élire un président qui sera un président par défaut. Je pars du principe que le président adéquat est là pour tirer le pays vers le haut et là ce n’est pas le cas. On est tout en limitation de vitesse, en interdiction de fumer. Ca forme un esprit de « petits », de frileux.

Zicactu: Vous avez des écoles à votre nom, alors à quand une place de Paris à votre nom ?

M. F.: (Rires) Le moins vite possible parce que déjà pour les écoles, je me demandais s’ils n’avaient pas l’impression que j’avais un pied dans la tombe ! Mais je suis très fier, car s’il y a des mômes qui vont dans une école et que mon nom est associé à de jolis souvenirs d’enfance, je suis heureux !

Propos recueillis par Pierre Derensy

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