Slayer  Christ Illusion

Slayer : Christ Illusion

Slayer  Christ Illusion
Christ Illusion

Slayer

Album CD – 2006 – American Recordings

16 ans… 16 ans que l’on attendait une suite digne de ce nom à Seasons In The Abyss, non pas que Undisputed Attitude, God Hates Us All et autres étaient de mauvais album, mais ce n’était pas le Slayer d’antan.

Christ Illusion marque le retour du cubain Dave Lombardo, LE batteur de Slayer. Non pas que Bostaph était moins bon (il était d’ailleurs plus rapide) mais historiquement, et pour le mythe, c’est avec le tentaculaire Dave que Slayer se doit de jouer !

Slayer fait partie de ces groupes cultes, respectés par beaucoup, aimés (adulés ?) par un plus grand nombre encore. Arrivés à un âge ou l’on pouvait penser que nos 4 gaillards allaient un peu se calmer (ils ont tous allégrement passé la quarantaine), force est de constater que c’est bien la démarche inverse qui a été entreprise.

Cet album est une pure tuerie ! Il n’y a pas d’autres expressions pour qualifier cette galette. Tom est plus énervé que jamais. Sa puissance et sa rapidité vocale feraient pâlir bon nombre de chanteurs de thrash, bien qu’il donne l’impression de peiner légèrement sur certains passages plus rapides.

Dave martèle ses fûts comme à la belle époque: descentes de Tom, blasts, double pédale, contre-temps, accélération fulgurante, l’intégralité du répertoire possible en thrash metal y passe. Le tout avec la rapidité d’un TGV.

Saupoudrez ça avec les deux excellents Kerry King et Jeff Hanneman (pas toujours très inspiré pour certains solos) et vous obtenez quelques futurs grands classiques: Cult, Supremist, Jihad et Flesh Storm.

Sans provocations et sans scandales, Slayer ne serait plus Slayer. Et là, ils n’ont pas raté leur coup. Des titres dénonciateurs comme à la belle époque et des paroles qui tapent là où ça fait mal, les gars de la Thrash Bay Area n’y sont pas allés de mains mortes.

Rien que le titre de l’album ainsi que sa pochette ont dû donner le hoquet à plus d’un ultra catho. Jihad n’est pas sans rappeler Angel of Death de l’ultra mythique Reign in Blood sorti en 1986. Alors que le second racontait les méfaits d’un médecin nazi à Auschwitz d’une manière peu orthodoxe, le premier raconte le 11 septembre 2001 vu par l’un des terroristes. Il n’en faut pas plus pour choquer et faire monter aux créneaux les plus fondamentalistes des Américains et autres d’ailleurs, vu que l’album est interdit dans plusieurs pays.

D’un point de vue musical, l’album commence par Flesh Storm, un morceau digne de War Ensemble. On met très exactement 25 secondes -vous pouvez vérifier- à comprendre que cet album va être énorme. Catalyst, qui suit, n’en est pas moins bien énervé: Tom hurle toute sa haine dès les premières secondes.

Le premier titre un peu plus mou, si l’on peut dire, est Eyes of the Insane. Catatonic aussi fait un peu tache au millieu du reste, mais ce n’est pas bien grave.

L’album se termine par deux bombes: Cult et son déjà fameux « I’ve made my choice… 666 ! » et Supremist avec un Lombardo et un King en grande forme. Deux futurs classiques du groupe, à ne pas en douter.

Quand on y réfléchit, on se dit qu’attendre 5 ans entre deux albums pour seulement 10 morceaux et 38 minutes, c’est cher payé et qu’ils auraient très bien pu mettre seulement quelques semaines pour composer tout ça. Peut-être vaut-il mieux ça que de très mauvais albums tous les 2 ans comme on a parfois l’habitude de voir…

Pour terminer, je n’aurai qu’une chose à dire, ou plutôt hurler: « SLAYEEEEEEEEEEEEER » !

zicactu.com

Liste des titres :

Flesh Storm
Catalyst
Eyes of the Insane
Jihad
Skeleton Christ
Consfearacy
Catatonic
Black Serenade
Cult
Supremist

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