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Metallica : Master of Puppets


Master of Puppets

Metallica

Album CD – 1986 – Elektra Records

1986: un pavé dans la mare. Très attendu au tournant après son Ride The Lightning, Metallica offre au metal l’un de ses plus beaux opus, un chapitre de 8 morceaux parfaits. Master of Puppets est, avec Reign in Blood de Slayer, une des pierres angulaires du thrash, un des albums ayant donné à ce style ses lettres de noblesse.

La galette commence avec Battery et une intro acoustique. Petit à petit, la sauce monte… Ces premières 90 secondes donnent des frissons, on sent que le groupe maîtrise totalement son sujet. Et quand le riff débarque accompagné de bon gros « blasts » de Lars Ulrich et d’une basse assommante, on sait qu’on y est, une page vient d’être tournée. 1986, l’année du metal. Les solos de Kirk Lee Hammett sont dévastateurs, arrivent chaque fois au bon moment et donnent à Battery toute sa puissance.

Le temps de récupérer n’est pas encore arrivé ! C’est pile à ce moment que débarque à toute vitesse le morceau éponyme. Pour moi, l’un des meilleurs riffs de Metallica et, à coup sûr, son meilleur morceau. Master of Puppets, c’est 8.38 minutes de plaisir: un chant rageur et rauque, des riffs inoubliables et inspirés (même si pas toujours techniques, mais ce n’est pas le plus important), un Cliff Burton impérial à la basse, mais bien trop en retrait (quel dommage !). Quand, tout à coup, à 3.35 minutes, les Four Horsemen, nous gratifient d’un interlude incroyable et repartent de plus belle en enchaînant avec un riff bien lourd et bien pesant, accompagné du chant puissant de James Hetfield, avant de nous propulser sur une autre planète avec le meilleur solo du morceau. Cela fait, il nous reste encore 2 minutes pour nous délecter de ce génial Master of Puppets. J’ai rarement entendu un morceau aussi varié, aussi intense, si proche de la perfection…

La chanson suivante, The Thing That Should Not Be est la plage la plus heavy et la moins thrash de l’album, ce qui lui donne un petit aspect lent et faible. Peut-être le seul reproche à formuler à propos de cette galette, mais c’est vraiment pour trouver quelque chose à redire car le morceau n’est pas raté pour autant…

Welcome Home (Sanitarium) se présente ensuite comme une ballade, mais pas du genre pour fillette. Le chant de James est vraiment parfait (ce qui n’est plus toujours le cas actuellement) et le morceau se conclut par un double solo, de James et de Kirk.

Et puis, vient le morceau le plus engagé de Metallica: Disposable Heroes. Les Horsemen s’opposent ici à la guerre, avec des paroles bien percutantes et intelligentes. Musicalement, Disposable Heroes s’ouvre sur un Lars percutant derrière ses fûts et un James à la rythmique puissante. Les riffs sont vraiment proches de l’inhumain pour l’époque, rageurs et pleins de haine.

James doit avoir une dent contre les sectes, en tout cas sa mère est morte à cause de l’une d’entre elles et Leper Messiah en parle. Ce n’est pas le morceau le plus puissant ni le plus thrash que Metallica ait jamais fait, mais il comporte quelques passages intéressants et Cliff est de nouveau parfait à la basse.

Avec Orion, Metallica nous offre un instrumental époustouflant. Composé en grande partie par Cliff Burton, voici une pièce passant allégrement de plans heavy à des parties jazzy. Le tout semble flotter au-dessus du sol; c’est beau et aérien. C’est le genre de morceaux à écouter au casque pour pouvoir en percevoir chaque note, chaque petite particularité. Chose rare, on a même droit à un solo de basse absolument magique. Ce n’est pas que je tienne à casser du sucre sur Jason Newsted mais, si au niveau du jeu il n’y a rien à lui reprocher, il n’avait pas la même influence que Cliff sur la composition.

L’album se termine avec un Damage, Inc. à l’image de l’album: dévastateur. Non content de clôturer l’album le plus formidable de Metallica, Damage, Inc. ferme aussi la page thrash de Metallica, mais aussi la page Burton et son doigté faisant « headbanger » à jamais les foules…

En général, on ne retient de Metallica que son album éponyme aussi appelé « Black Album » car il est quasiment dépouillé du côté thrash de Met’, mais les fans de metal le savent: Master of Puppets est culte, indétrônable et incontournable. Si proche de la perfection…

zicactu.com

Liste des titres :

Battery
Master of Puppets
The Thing That Should Not Be
Welcome Home (Sanitarium)
Disposable Heroes
Leper Messiah
Orion (Instrumental)
Damage, Inc.

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